La partageuse de Septembre 2025 : Zeste d'ortho

La partageuse de Septembre 2025 : Zeste d'ortho

Chaque mois (ou presque !), nous allons à la rencontre d’une créatrice passionnée qui enrichit Mon Marché Ortho de ses idées et de ses supports. Ce mois-ci, c’est Hélène, alias Zeste d’Ortho, qui nous ouvre les portes de son univers.

Orthophoniste engagée, curieuse et créative, Hélène aime donner un “zeste” de fraîcheur à sa pratique en concevant des supports variés, colorés et toujours pensés pour répondre aux besoins de ses patients. Son parcours, ses inspirations et ses conseils pour se lancer dans la création témoignent d’une même conviction : partager, c’est faire grandir toute la communauté.

Dans ce portrait, découvrez son histoire, sa manière de travailler et la petite étincelle qui anime chacune de ses créations ✨.

Peux-tu nous raconter un peu ton parcours en tant qu’orthophoniste ?
Mon parcours a d’abord commencé par une licence de Lettres Modernes et une année comme institutrice remplaçante. C’est à ce moment-là que j’ai réalisé que je ne voulais pas enseigner. Par hasard, j’ai ensuite découvert l’orthophonie, une véritable révélation. J’ai alors compris que je voulais accompagner aussi bien des enfants que des adultes rencontrant différents troubles, plutôt que d’enseigner à des élèves tout-venant. Depuis 2010, j’exerce en libéral auprès d’une patientèle mixte, après avoir étudié à Paris puis à Marseille.

Comment en es-tu venue à la création et au partage de supports ?
La création et le partage sont devenus une véritable passion lorsque j’ai découvert Instagram en 2012. J’ai eu la chance d’être administratrice du compte @ig_france de 2013 à 2018 et d’exposer mes photos jusqu’aux États-Unis. L’une d’elles a même été achetée par Apple. Puis, mon univers photographique s’est essoufflé et cette belle expérience sur Instagram s’est aussi révélée assez chronophage, surtout à l’époque où je devenais jeune maman, ce qui m’a amenée à arrêter. Mais l’envie de créer ne m’a jamais quittée...
C’est suite au confinement, avec l’arrivée de la téléorthophonie, et surtout grâce à la formation de Cécile Robin sur PowerPoint, que j’ai pu donner un nouvel élan à ma créativité en créant des supports orthophoniques. Je me suis lancée, et depuis, la création de supports est devenue un véritable moteur. Et même si cela me demande une certaine organisation, j’apprécie la liberté de pouvoir créer si je veux, quand je veux, au cœur d’une vie bien remplie, comme tout le monde.

Qu’est-ce qui t’inspire le plus dans la création de supports de rééducation ?
Je pars toujours des besoins de mes patients. Leur enthousiasme, leurs demandes et leur
curiosité me nourrissent énormément. Certains arrivent en séance en me demandant si j’ai créé un nouveau jeu. Mais ce qui m’inspire aussi, au-delà de leurs besoins, c’est le plaisir de concevoir des supports à la fois esthétiques et simples, avec des règles claires et une prise en main directe, pour que l’utilisation soit agréable aussi bien pour les patients que pour ceux qui les achètent. Pour l’instant, je crée surtout pour les enfants, mais je prépare aussi des supports pour adultes en me formant à Canva et aux bases de données lexicales adaptées. Le plus important, c’est que nous soyons tous deux, le patient et moi, motivés. Et si c’est via une de mes créations, c’est encore plus gratifiant et stimulant.
Enfin, parmi mes sources d’inspiration, il y a aussi un projet plus personnel : « Fonzie, ou l’histoire vraie d’un petit chien borgne ». Ce récit jeunesse, tiré de ma propre histoire, me fait sortir de ma zone de confort mais nourrit ma créativité et occupe une grande part de mon énergie en ce moment.

Quel est ton support préféré parmi ceux que tu as créés et pourquoi ?
D’une manière générale, j’ai créé de nombreux PowerPoints sous forme de chemins, avec des mots ou des images, que j’affectionne particulièrement. Mais si je devais en choisir un, dans un tout autre registre, ce serait « Une histoire de famille ». Ce mini-jeu d’aventure a nécessité la création de 235 diapositives, un vrai labyrinthe dans sa conception, malgré une utilisation simple. J’y ai passé des semaines, mais ce fut un vrai défi. C’est un travail titanesque dont je suis fière, qui permet de travailler la lecture et l’orthographe des suffixes.

Quels conseils donnerais-tu aux autres orthophonistes qui souhaitent se lancer dans la création de supports ?
À mes yeux, le plus grand avantage, quand on ose se lancer dans la création de supports, c’est d’avoir du matériel à notre image et qui s’adapte vraiment à nos patients.

Si je devais donner quelques conseils, le premier serait de noter toutes ses idées, même les plus petites, car elles peuvent devenir à terme de vrais supports. La plateforme de partage de supports orthophoniques Mon Marché Ortho a été aussi pour moi un véritable tremplin. Elle m’a permis de dépasser mes blocages liés à la gestion d’un site et de me concentrer pleinement sur mes supports, sans aucune autre contrainte. Se former peut aussi aider, mais ce n’est pas une obligation (PowerPoint, Canva, bases de données lexicales, ou autres). Pour ma part, j’ai opté pour un abonnement à Freepik pour les images, ainsi qu’à PowerPoint et Canva, mais les versions gratuites suffisent déjà largement : chacun choisit selon ses besoins.

Je conseille aussi de prendre un petit temps pour clarifier son idée avant de la mettre en forme : cela évite de devoir tout réajuster une fois le support déjà entamé. Enfin, je recommande de toujours tester ses supports à maintes reprises avant de les proposer, car on n’est jamais à l’abri d’une petite correction. Je parle ici de ma propre expérience, puisque j’ai déjà dû renvoyer des supports qui contenaient une coquille malgré plusieurs vérifications. D’ailleurs, n’hésitez jamais à faire un retour aux créatrices.

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